Effet réseau
LAURENT MIGUET, RÉDACTION EST DU MONITEUR
Derniers territoires français desservis par la grande vitesse ferroviaire, les régions du Grand Est ne se contentent pas de mettre les bouchées doubles pour réparer une injustice. Les deux nouvelles lignes créent un effet un réseau ouvert vers le centre de l’Europe, et dont l’Alsace constitue le nœud. L’articulation avec les liaisons ferroviaires régionales et transfrontalières renforce cet effet. Un cortège d’innovations accompagne la mutation vers la grande vitesse, en aménagement du territoire comme en technique : au sud, le TGV Rhin-Rhône crée une exception à la vision jacobine qui a centré sur Paris toutes les autres lignes à grande vitesse. Le nouvel axe ferroviaire donne naissance à une métropole transfrontalière, de Dijon à Mulhouse et Bâle. Au nord, la seconde phase du chantier de la LGV Est-européenne bat un record de France, dans l’utilisation du grave- bitume.
Les batailles gagnées présagent de nouveaux combats : à l’est de Strasbourg, la connexion de la LGV au réseau à grande vitesse allemand butte sur la dizaine de kilomètres du barreau d’Appenweier. Au sud de Dijon, un long chemin reste à parcourir pour amener la ligne Rhin-Rhône à tenir sa promesse de lien ferroviaire à grande vitesse entre la mer du Nord et la Méditerranée.