La renaissance de trois petits rouleaux suédois
Gilles Rambaud
Atlas Copco le reconnaît lui-même : l’intégration des matériels routiers Dynapac dans son catalogue n’a pas été facile. Le consortium suédois explique cette période de flottement par un projet industriel à long terme qui a nécessité une modernisation des usines et l’instauration de nouvelles méthodes d’ingénierie. Cette période transitoire est passée et porte ses premiers fruits. Exemple avec une nouvelle gamme de compacteurs routiers déclinée en trois tailles : 1,07 m de large pour un poids de 2,35 t ; 1,20 m pour 2,5 t ; et 1,30 m pour 4 t, ce qui permet de couvrir les classifications PV3 et PV4. Tous sont disponibles en version tandem ou mixte une bille d’acier à l’avant, des pneumatiques à l’arrière. Outre l’abandon des couleurs Dynapac au profit de celles d’Atlas Copco, les changements sont nombreux par rapport à la génération précédente. Tout d’abord, le moteur n’est plus un Deutz mais un 3 cylindres Kubota de 35 ou 45 ch selon la taille de la machine. Ensuite, Atlas Copco a équipé ces matériels d’accessoires et d’options habituellement réservés à des rouleaux plus lourds. On y trouve un pupitre à double commande, qui convient aussi bien aux gauchers qu’aux droitiers. Toujours dans un souci d’ergonomie, le siège se déporte d’un côté comme de l’autre. Plus technique encore : un système de temporisation automatique de l’arrosage pour économiser l’eau, non pas pour gagner quelques euros mais pour augmenter l’autonomie. Un thermomètre à infrarouge pour surveiller la température de l’enrobé est disponible en option. Pour Franck Lablanche, d’Atlas Copco France, « ce sont des petits qui ont tout des gros ». Mais ils ne répondent pas à une tendance actuelle qui est d’élargir la taille des compacteurs routiers tout en réduisant leur poids. « C’est vrai qu’il y a une demande dans ce sens car de gros progrès ont été accomplis dans le précompactage par la table du finisseur et dans la formulation des enrobés. En théorie, cela doit permettre de réduire la puissance de compactage, donc d’alléger la machine. Mais ce n’est pas le cas à chaque fois », temporise Franck Lablanche, qui admet tout de même que des prototypes larges et légers tournent actuellement dans les centres d’essais d’Atlas Copco…
