OMA réalisera le futur pont Jean-Jacques Bosc de Bordeaux
Avec sa silhouette d’une élémentaire simplicité, le futur franchissement de la Garonne formera une large esplanade au-dessus du fleuve, capable d’accueillir une grande variété d’usages. Le pont qui reliera le secteur de la gare Saint-Jean à Floirac devrait être livré en 2018.
M-D.A
Le futur pont Jean-Jacques Bosc « sera le lieu d’événements plus qu’un événement en soi ». Le 13 décembre 2013, l’architecte Clément Blanchet, le directeur d’OMA France, résumait toute la philosophie de son projet, que la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) venait de désigner lauréat pour la future traversée de la Garonne. Ainsi l’ouvrage qui sera construit dans le prolongement de l’avenue Jean-Jacques Bosc, à la frange de Bordeaux et de Bègles, permettra de relier Floirac et la commune voisine de Bouliac, sur la rive droite du fleuve, à l’horizon de la fin 2018.
Ouvrage élémentaire
Des cinq équipes en lice (voir ci-dessous) pour ce concours lancé en 2011, deux étaient restées finalistes à l’issue d’un jury organisé en juin dernier : Dietmar Feichtinger architectes et l’agence néerlandaise OMA fondée par Rem Koolhaas et représentée en France par Clément Blanchet. A l’issue de ce classement, le choix définitif de la CUB s’est donc finalement porté sur l’ouvrage simple proposé par la seconde. Le conseil de Communauté qui se réunira le 20 décembre 2013 devra encore entériner cette décision.
OMA a en effet esquissé l’ouvrage le plus élémentaire qui soit : une plate-forme large de 44 mètres s’étirant sur 545 mètres. Outre ses mensurations généreuses, sa ligne plane permettra de créer une véritable continuité de vue entre les deux rives. « Nous avons voulu développer une solution structurelle primitive », insiste Clément Blanchet. L’ouvrage, dont le coût annoncé est de 110 millions d’euros HT, sera constitué de sept rangées de piles en béton et d’un tablier en béton porté par une structure de caissons en acier.
Espace public
Cette neutralité affichée n’est pas sans rappeler la formule consacrée par Mies van der Rohe, « Less is more » (« Moins, c’est plus »). En effet, de par l’espace unitaire dégagé, l’ouvrage pourra tout à la fois être un franchissement, dont l’organisation des flux circulatoires pourra évoluer dans le temps, mais aussi un lieu de destination. Pour OMA, qui a élaboré ce projet en collaboration avec les ingénieurs de WSP et Egis, le paysagiste Michel Desvigne et l’agence de conception lumière Lumières Studio, le pont Jean-Jacques Bosc sera une esplanade aux usages multiples, un véritable espace public où toutes sortes de manifestations seront bienvenues.
Les cinq équipes en compétition en 2011- Setec TPI associé à l'architecte Marc Barani avec François Navarro (paysagiste conseil), ECCTA Ingénierie (ingénierie, infrastructures, VRD, environnement) et Ingelux Consultants (concepteur lumière).
- RFR architecture et BET structure avec TVK (urbanisme), IOA (structure et ouvrages d'art), Ingetec (voirie et réseaux), Bas Smet (paysagiste), Ouest Coordination (OPC) et agence Speirs + Major (concepteur lumière).
- Dietmar Feichtinger Architectes avec SBP GMBH (structure et ouvrages d'art), Vogt Landscape Ltd (paysagiste), Safege (bureau d'études pluridisciplinaire), Procobat (économiste), Transitec Ingénieurs Conseils (études trafic et mobilité) et Agence Anne Bureau (concepteur lumière).
- OMA Architectes avec WSP Finland (ingénierie), MDP - Michel Desvigne (paysagiste) et Agence Lumières Studio-On Switch (concepteur lumière).
- Marc Mimram architecte avec Marc Mimram Ingénierie (structures et économie de la construction), Stucky Ingénieurs Conseils (études hydrauliques), SCE Bayonne (études pluridisciplinaires), Map (paysagiste) et Coup d’éclat (concepteur lumière).
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