En 2020, un téléphérique devrait relier deux pôles d’emploi dans le sud de Toulouse
Ce 9 décembre à Toulouse, le SMTC Tisséo a approuvé le bilan de la concertation sur le projet de téléphérique Aérotram conçu pour relier des pôles d’emploi séparés par la Garonne et la colline de Pech David au sud de Toulouse. La prochaine étape sera la finalisation de la consultation pour un marché de conception-réalisation-maintenance qui sera attribué à la fin 2016.
Christiane Wanaverbecq (Bureau Sud-Ouest du Moniteur)
\ 16h23
Christiane Wanaverbecq (Bureau Sud-Ouest du Moniteur)
Toulouse aura un téléphérique en 2020. En tout cas, le bilan favorable de la concertation, organisée du 2 au 20 novembre, donne de grands espoirs de voir réaliser un projet né sous la mandature de l’ancien maire de Toulouse, le socialiste Pierre Cohen. L’approbation de ce bilan par le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) Tisséo, le 9 décembre, est un pas supplémentaire pour finaliser le projet aujourd’hui baptisé Aérotram.
Pensé pour relier des pôles d’emploi séparés par la Garonne et la colline de Pech David au sud de Toulouse, le téléphérique, long de 2,6 km, fonctionnera en service continu de 5h15 à minuit avec une cabine toutes les 1 min 30 à 2 min. Dans un premier temps, il comptera trois stations et téléportera en 10 minutes quelque 7 000 passagers sur un axe ouest-est: de l’Oncopole à l’université Paul-Sabatier en passant par le CHU de Rangueil. La concertation a, par exemple, insisté sur l’utilité d’une liaison Est-Ouest dans le sud de l’agglomération toulousaine et «l’alternative efficace qu’elle propose à la voiture particulière pour traverser la Garonne», peut-on lire dans le rapport de bilan. Actuellement, relier l’Oncopole et l’Université Paul Sabatier prend en effet 20 minutes en voiture et 45 minutes en transports en commun. Ces temps de trajet s’expliquent par des nœuds de circulation et aussi des obstacles naturels comme la Garonne et la colline de Pech David.
Marché de conception-réalisation-maintenance
Dans un second temps, l’axe pourra être prolongé jusqu’au quartier en construction de Montaudran, à l’est, et jusqu’à la station de métro Basso-Cambo, à l’ouest. Dans le cadre du chantier d’allongement à 52 m des stations de la ligne A du métro (cf. Focus ci-dessous), Tisséo a prévu cette option.
En attendant de prendre la décision définitive début 2016, le SMTC a déjà confié la maîtrise d’ouvrage déléguée à la Société de la mobilité de l’agglomération toulousaine (Smat) qui prévoit de lancer au cours du premier trimestre 2016 la consultation pour un marché de conception-réalisation-maintenance. Une fois le groupement d’entreprises sélectionné suivra l’enquête publique en 2017. La construction du téléporté devrait durer deux ans avant une mise en service programmée en 2020.
Lors de la réunion publique, le 3 décembre dernier à Toulouse, le président de la Smat Francis Grass a précisé que le cahier des charges sera «large» pour une «grande ouverture des propositions». Les candidats auront, par exemple, le choix de la solution technique: tri-câble, bi-câble et mono-câble. Ce choix déterminera le coût de l’infrastructure évaluée par Tisséo entre 44 et 63 millions d’euros HT et le nombre de pylônes. Enfin, les candidats devront intégrer dans leur offre un prix de maintenance.
Calendrier2015: concertation publique
2016: sélection des entreprises
2017: enquête publique
2018-2019: construction
2020: mise en service
Allongement des quais à 52 m de la ligne A du métroPour augmenter la capacité de la ligne A du métro toulousain mise en service en 1993, le Tisséo prépare l’allongement à 52 m des quais des stations. Les travaux vont se dérouler pendant la période estivale en 2017, 2018 et 2019 sous la maîtrise d’ouvrage de la Smat. Le montant global de l’opération est estimé à 180 millions d’euros. La Smat a choisi cinq maîtres d’œuvre différents en fonction des travaux à réaliser: génie civil sur trois stations courtes souterraines, mise aux normes et travaux de second œuvre de 12 stations, traitement particulier de la station Jean-Jaurès compte tenu de son positionnement à l’intersection des lignes A et B, travaux de génie sur la station aérienne Basso Cambol. Pour le choix des entreprises, la Smat procédera aussi par étapes. Ainsi, pour les trois stations courtes, elle va démarrer par le lancement le 15 janvier d’une consultation anticipée à partir d’un cahier des charges sur des contraintes à respecter. «Nous leur demandons des méthodes de réalisation qui puissent sécuriser les coûts, les délais et la sécurité de l’exploitation. En effet, pendant les travaux, le métro continuera de circuler», explique-t-on à la Smat. Ces études de projets seront rémunérées à hauteur de 60 000 euros par offre. La consultation pour les autres stations devrait intervenir à la mi-2016.
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