Mouvement des pendus : le RSI ouvre le dialogue et rappelle les règles
La colère des indépendants ne faiblit pas. La cible : le régime social des indépendants (RSI), sur lequel s'est focalisé le mouvement des Pendus. Le RSI rencontre les protestataires, mais rappelle les efforts entrepris.
Pierre Pichère
Ce lundi, à 16 heures, des indépendants (artisans, commerçants, professions libérales) se sont rassemblés devant les Chambres de commerce et les caisses de RSI des villes-préfectures. Mot d'ordre : se taire, car un pendu ne parle pas. La métaphore vise à dénoncer l'alourdissement des cotisations du Régime social des indépendants (RSI), ainsi que les erreurs de gestion des dossiers et les lourdeurs administratives. Le RSI ne reste pas sourd à ce mouvement qui gronde. Une rencontre est prévue entre les Pendus de l'Aude et le RSI à Carcassonne, ce lundi en fin de journée, pour établir un dialogue.
Obligation
Mais dans le même temps, face à un mouvement certes très minoritaire mais néanmoins significatif de désaffiliation volontaire du RSI par des indépendants, le RSI rappelle qu'il n'entre pas dans le champ des activités concurrentielles. Reconnu comme un service de sécurité sociale par les autorités européennes, il est obligatoire pour l'ensemble des travailleurs indépendants.
Soucieux de défendre sa qualité de service, le RSI rappelle aussi que les cotisations d'un indépendant pour sa protection sociale ne sont que de 33,1 %, contre 42,3 % pour un salarié (hors assurance chômage, à laquelle les indépendants n'ont pas droit). Mais les Pendus s'appuient sur le rapport de la Cour des comptes de 2012, qui soulignait les graves dysfonctionnements du régime. Des défaillances que les indépendants vivent quotidiennement, quand il s'agit de verser les pensions de retraite ou de rembourser les dépenses de santé.
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