François Hollande en président écologiste vante la nouvelle France énergétique

Qu'on se le dise, le président de la République a placé son mandat sous le sceau de l'exemplarité environnementale : "On me demande à partir de quand je suis devenu écologiste (...), à partir de quand j'ai eu cette prise de conscience. C'est à partir du moment où je suis arrivé aux responsabilités du pays". Ou encore "S'engager pour la planète c'est redonner tout son sens à ce que j'ai voulu pour mon quinquennat : redonner espoir aux jeunes et leur permettre de vivre mieux".

Alors, François Hollande président écologiste ? Sans doute pas totalement, mais le chef de l'Etat a fait tout ce qu'il faut pour essayer d'en convaincre l'auditoire rassemblé dans la salle des fêtes de l'Elysée jeudi 27 novembre pour l'ouverture de la 3e Conférence environnementale (27 et 28 novembre) du quinquennat.

L'ambition de François Hollande ? Rien de moins qu'offrir au monde et ce, dès la COP 21 qui se tiendra à Paris en décembre 2015, un modèle de développement vertueux sur le plan environnemental. "Parce que, à un moment, il faut aussi laisser sa trace et la trace que nous allons laisser tous ensemble, c'est un accord historique sur le climat et, je l'espère, une exemplarité en matière de transition énergétique", a déclaré le chef de l'Etat.

Modèle

Une transition énergétique sur laquelle il est longuement revenu en rappelant les acquis notamment sur la question de la rénovation des bâtiments (CITE, TVA à taux réduit pour les travaux de rénovation énergétique, Eco-PTZ). Et pour laquelle il a demandé d'accélerer sur la mise en place des compteurs d'énergie intelligents Linky et Gazpar, les chantiers de transport du Grand Paris, et le développement des énergies renouvelables via des projets "plus rapides et plus simples".

Une transition qui sera financée, a tenté de rassurer François Hollande, "grâce au fonds de financement géré par la Caisse des Dépôts, 1,5 Md € sur trois ans, abondé par les investissements d'avenir, les certificats d'économies d'énergie et les dividendes des actions de l'Etat dans les compagnies d'énergie.".

Une transition qu'il a défendue enfin comme nouveau modèle économique et social pour la "nouvelle France énergétique". "Avec cette transition nous envoyons des signaux économiques. Il faut provoquer une mutation industrielle, créer de nouveaux objets, de nouveaux métiers et donc de nouveaux emplois." Une mutation qui doit profiter à tous. "En favorisant les économies d'énergie, la rénovation énergétique, les nouveaux modes de transport et les nouvelles manières de vivre les villes, nous luttons contre les inégalités", a soutenu François Hollande.

De Sivens au chantier de la démocratie participative

François Hollande a affirmé avoir tiré les leçons du "drame" de Sivens en prônant des mesures pour améliorer la participation citoyenne autour des grands projets d'infrastructures. "Le décès d'un jeune homme dans le cadre d'un manifestation est un drame pour sa famille, un drame pour la nation", a rappelé François Hollande, estimant que cette affaire "exige d'accomplir des progrès supplémentaires dans la participation des citoyens".
Le chef de l'Etat a ainsi préconisé le recours à des référendums locaux lorsque des projets d'aménagement du territoire conduisent à des situations de blocage.
Il a également annoncé que le gouvernement ferait d'ici à six mois des "propositions" en matière de "démocratie participative" sur l'impact écologique de ce type de projets.
Enfin, le chef de l'Etat a annoncé la création d'une base de données publiques ouvertes et gratuites.

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