Engagement ferme entre Kingfisher et Mr. Bricolage
A l'occasion de la publication de leurs chiffres de ventes trimestriels, Mr.Bricolage et Kingfisher ont confirmé la signature d'un engagement ferme pour le rachat de Mr. Bricolage. Kingfisher attend désormais le feu vert de l'Autorité française de la concurrence.
Marie-Hélène Nougaret
Si la publication des chiffres de ventes pour le premier semestre de Kingfisher fait clairement apparaître une déception sur le marché français (voir encadré), en revanche le groupe de distribution d'articles de bricolage britannique a bouclé positivement ses négociations avec les actionnaires majoritaires de Mr. Bricolage sur un accord ferme de rachat.
En effet, un engagement a été signé le 23 juillet entre Kingfisher d'une part, et l'ANPF (Association nationale des promoteurs du faites-le-vous-même, 41,9% du capital) et la famille Tabur (26,2% du capital) d'autre part. Il fixe à 15 euros par action le niveau de rachat par Kingfisher, qui devrait lancer prochainement une OPA au même tarif pour les titres détenus par les actionnaires minoritaires.
Si l'Autorité de la concurrence donne son feu vert à cette opération, le groupe britannique deviendra leader sur le marché français où il détient déjà les enseignes Castorama et Brico Dépôt. Il mettra la main sur un réseau de 886 points de vente dont 68 implantés hors de France (43 en Belgique, 10 en Bulgarie, 4 au Maroc, 3 en Roumanie, 2 à Maurice, Madagascar et Uruguay, 1 en Andorre et Macédoine) et 818 en France sous enseigne Mr. Bricolage (376 magasins) et Les Briconautes (137 magasins) et 305 points de vente sans enseigne.
Selon les chiffres publiés le 24 juillet par Mr.Bricolage, son réseau en France a réalisé 979,4M€ de ventes TTC au premier semestre 2014 (bouclé le 30 juin), en recul de 1,1% en données courantes, mais à +1,4% à magasins comparables. L'international aurait réalisé 106,9M€ de chiffre d'affaires (+1,7% en constant).
La structure centrale de Mr. Bricolage S.A. affiche, elle, un chiffre d'affaire semestriel de 283M€ (+2,2%) avec un redressement de l'activité des magasins intégrés (177,9M€ soit +2,3%) et une bonne performance des services au réseau à 97,1M€ (+3,1%). En revanche, les ventes en ligne sont en recul de 8,2% à 8M€. Sur l'ensemble du réseau, d'ailleurs, cette activité e-commerce souffre avec un e baisse des ventes TTC de 5,7% à 10,7M€.
L'acquisition de Mr.Bricolage bouclerait la présence de Kingfisher sur tous les formats de vente de bricolage en France, depuis les très grandes GSB de plus de 10 000 m² (Castorama et certains Mr. Bricolage) aux points de vente de proximité (Mr. Bricolage et Les Briconautes), au concept low cost (Brico Dépôt) et le e-commerce. Il offrirait aussi à Brico Dépôt un nouveau potentiel de déploiement rapide par certains transferts d'enseigne.
La France déçoit KingfisherSelon les premiers chiffres publiés par Kingfisher sur ces activités au second trimestre (5 mai / 12 juillet 2014) :
- Ses ventes en France reculent de 1,4% en données courantes et de -2,2% en constant.
- Les ventes de Castorama sont en recul de 1,6% (-0,9% en constant)
- Les ventes de Brico Dépôt sont en recul de 1,3% (-3,8% en constant)
Engagement ferme entre Kingfisher et Mr. Bricolage
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir