Bobcat est fier de son usine française
Un temps menacée, l’usine historique de Pontchâteau a bénéficié d’un plan d’investissement qui lui permet d’exporter dans le monde entier
Gilles Rambaud
En choisissant l’usine de Pontchâteau, en Loire-Atlantique, pour le lancement officiel de son nouveau chariot télescopique de 12 m, Bobcat avait deux objectifs. Tout d'abord lever le voile sur l'un des modèles qui symbolise le renouveau d'une gamme complète et, message sous-jacent, démontrer que le site industriel français faisait l'objet de toute les attentions et de beaucoup d'ambitions de la part de son propriétaire sud-coréen, le groupe Doosan.
Ici, à Pontchâteau, on conçoit et on fabrique des chariots télescopiques depuis plus de trente ans. Lors de la crise de 2009 l'usine fut durement frappée par un plan social supprimant la moitié des effectifs. « La fermeture pure et simple du site et le transfert de sa production vers la République Tchèque était une option envisagée par l'état-major de Corée » se souvient Laurent Gicquel, l'actuel directeur de l'usine. Au lieu de cela, décision a été prise de continuer à fabriquer en France des chariots exportés dans le monde entier, de moderniser Pontchâteau en y investissant dans de nouveaux équipements (un robot de soudure et une cabine de grenaillage) et de nouvelles méthodes de production permettant de proposer plus de 100 variantes par modèles.
Outsider
Cette politique donne ses fruits. Avec 1350 machines produites en 2014, Bobcat reste encore un outsider dans le domaine des chariots télescopiques mais progresse de 16% en un an, signe qu'il gagne des parts de marchés. Pour 2015 il compte sur son nouveau TL36120SL pour progresser encore dans le marché de la construction. C'est une machine de 12 m, soit parmi les plus utilisées sur chantier, qui soulève 3,6 t au maximum mais, surtout, déplace les 1,5 t d'une palette de parpaings dans une bonne partie de son abaque. Puisque la réorganisation de l'usine permet désormais de personnaliser chaque machine, le TL36120SL est proposé avec une longue liste d'options pour offrir toutes les variantes entre une machine très sophistiquée ou, au contraire, un engin basique.
La fermeture de Frameries est programméeSi le groupe Doosan investit dans son usine française, il a en revanche annoncé il y a quelques semaines sa décision de fermer le site de Frameries, en Belgique. Celui-ci assemble des pelles hydrauliques et emploie 350 personnes. Les négociations syndicales sont en cours et déboucheront sur une date de fermeture programmée.
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