Holcim et Lafarge vont également devoir céder des actifs en Inde
Les autorités de la concurrence du pays asiatique estiment que leur fusion les placerait en position dominante.
Philippe Guérard
L’un comme l’autre espéraient y échapper, mais ce ne sera vraisemblablement pas le cas. Selon des sources proches du dossier citées par “The Indian Express”, les cimentiers Holcim et Lafarge viennent de recevoir un courrier des autorités indiennes de la concurrence ("Competition Commission of India", CCI) les avertissant que des cessions d’actifs allaient leur être demandées avant la fusion, notamment dans les carrières de calcaire.
Ainsi que l’affirmaient les analystes financiers locaux, les deux groupes qui opèrent sous les enseignes ACC et Ambuja Cements d’une part, Lafarge India et Lafarge Aggregates & Concrete d’autre part, se retrouvent en position dominante dans plusieurs États de l’Est de l’Inde. C’est le cas au Chhattisgarh, au Jharkhand et au Bengale Occidental, où Lafarge concentre 70% de ses capacités de production. Après leur mariage, les deux groupes détiendraient dans cette région 40% de parts de marché. Même en élargissant le périmètre à l’Uttar Pradesh et au Madhya Pradesh, la part de marché d’Holcim et Lafarge atteindrait 29%, ce qui est encore trop élevé aux yeux de la CCI.
Globalement, l’ensemble Holcim-Lafarge va devenir numéro un en Inde, avec 71 millions de tonnes de capacité de production, devant UltraTech (groupe Aditya Birla) et Jaiprakash Associates (filiale du constructeur Jaypee). La CCI étudie le dossier avec minutie car en 2012, elle avait condamné les onze principaux cimentiers du pays à une amende de 900 millions d’euros pour entente sur les prix. Holcim et Lafarge ont un mois pour répondre à la CCI.
En Europe, les deux groupes ont déjà dû procéder à de nombreuses ventes.
Plus d’information avec le BEM, la lettre de la construction à l’international
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