Qualipaysage ajoute la qualité à la qualification
Qualipaysage s’ouvre aux maîtres d’ouvrages privés. Emanation des entreprises de paysage et de leurs donneurs d’ordre représentés par les collectivités publiques et la maîtrise d’œuvre paysagère, l’organisme paritaire placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture engage cette mutation dans un double but : couvrir l’ensemble de son marché et répondre aux exigences de la transition écologique.
Laurent Miguet
« Historiquement, le préfixe Quali s’est référé à notre mission de contrôle de la capacité des entreprises à répondre aux marchés publics, à travers leur qualification : en fait, il s’agissait plutôt de mesures quantitatives. A l’avenir, nous voulons plus explicitement contribuer à la qualité des prestations paysagères ». Danièle Deligny, déléguée générale de Qualipaysage, résume en ces termes l’esprit de la mutation engagée par Marc Loiseleur, président de l’organisme de qualification des entreprises de paysage, élu depuis un an pour un mandat de trois ans. Dans les prochains mois, le conseil d’administration de 25 membres accueillera des donneurs d’ordre privés, à titre consultatif. « A titre personnel, je souhaite que cette première étape précède une participation avec voix délibérative », précise le président de l’association née en 1970. Répartis dans 10 métiers, les 750 adhérents se conforment à 40 qualifications et quatre habilitations.
Du beau à l’utile
Sans remettre en cause ce système de reconnaissance rythmé par deux sessions annuelles de qualification, la mutation en cours les revisitera pour mieux en expliciter le sens : « Inutile de viser une qualification qui mesure la capacité à réaliser deux terrains de foot simultanément, pour une petite entreprise dans laquelle ce cas de figure n’a aucune chance de se présenter. Mieux vaut s’intéresser aux formations récentes de ses cadres, ou aux moyens mis en œuvre pour contrôler la qualité des scellements », précise Marc Loiseleur. Le « choc de simplification » souhaité par le président, dans le système de qualification, contribuera à la cohérence des politiques publiques : « Profitons de la notoriété acquise par Qualipaysage pour raisonner globalement à l’échelle d’un territoire », martèle Marc Loiseleur. « Le monde du paysage s’est trop exclusivement focalisé sur la notion du beau. Aujourd’hui, son utilité écologique et son impact sur la santé apportent une nouvelle dynamique à laquelle nous entendons contribuer », complète Frédéric Ségur, vice-président de Qualipaysage et chef du service Arbre et paysage au Grand Lyon.
Responsabilité sociétale
La refondation passera par l’intégration de la responsabilité sociétale et environnementale des entreprises : suite à un premier colloque qu’il a organisé le 8 juillet dernier à ce sujet, l’organisme de qualification participe à la finalisation du cahier des charges d’une étude en voie de lancement dans ce domaine, aux côtés de l’association interprofessionnelle Val’Hor, financeur du projet, et de l’Union nationale des entreprises du paysage. Fidèle à l’esprit paritaire qui a présidé à sa naissance, Qualipaysage espère lui donner un nouveau souffle y compris dans ses 12 délégations régionales. Cela suffira-t-il à corriger les ravages de la crise ? Sans illusion à court terme, Marc Loiseleur n’en inscrit pas moins son action dans cette perspective : « Donnons des outils aux maîtres d’ouvrage pour qu’ils puissent juger sur d’autres critères que les prix »!
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