Risque amiante et électrique : les artisans se forment sous la contrainte de la réglementation
Selon la deuxième édition de l’Observatoire des formations à la prévention des entreprises artisanales du BTP, publié par la Capeb, les artisans ont tendance à ne se former à la prévention des risques professionnels que lorsque la réglementation les y contraint (amiante, risque électrique). Ils négligent souvent de se former à la prévention d'autres risques pourtant fréquents dans le BTP, comme les troubles musculo-squelettiques.
L’année 2012 est marquée par une forte progression des formations à la prévention dans les entreprises artisanales du BTP. La prévention constitue ainsi le deuxième domaine de formation (40% des formations suivies), soit une augmentation de 22% des stagiaires formés par rapport à 2011. C'est en tout cas ce qui ressort de la deuxième note de synthèse de l’Observatoire des formations à la prévention suivies par les entreprises artisanales du BTP, réalisée par la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), la Chambre nationale de l'artisanat, des travaux publics et paysagistes (CNATP), l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail (IRIS-ST) et l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP).
Pour les auteurs de l'étude, cette hausse s’explique principalement par le renforcement de la réglementation en matière de formation pour l’amiante et l’électricité. En 2012, le nombre de formations à l'amiante a en effet doublé (+101%) et il a augmenté de 44% en ce qui concerne l'électricité. En revanche, les risques plus courants, tels que les manutentions manuelles, restent le parent pauvre des actions de formation, alors qu’elles constituent la première cause d’accidents du travail et de maladies professionnelles (les formations aux TMS ne représentent que 1% des formations à la prévention).
"Trop peu de formation sur des thèmes prioritaires"
Les résultats livrés par l’Observatoire permettent de faire émerger des pistes de travail prioritaires en faveur d’une amélioration du suivi des formations à la prévention dans le BTP, notamment : rééquilibrer le suivi des formations en fonction de chaque métier, promouvoir les formations relatives aux contraintes physiques ou encore améliorer le suivi des formations à la prévention en agissant sur les freins.
«Les formations sont encore trop peu dispensées sur des thèmes prioritaires, regrette Patrick Liébus, président de la Capeb. Cet observatoire va nous servir d’outil de pilotage pour que les artisans et salariés du bâtiment puissent bénéficier des formations adéquates ! La CAPEB, la CNATP, l’OPPBTP et l’IRIS-ST ont fait des formations à la prévention l’une des priorités de l’artisanat du bâtiment car elles sont un levier essentiel, sinon principal, à la sécurité au travail. »
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