L’activité et l’emploi des entreprises artisanales ne s’améliorent pas
Selon une étude de I+C pour l’UPA, au premier semestre 2014 la conjoncture a continué à se dégrader chez les artisans. Le bâtiment recule de 1%, tandis que dans les travaux publics, le décrochage est encore plus sensible (-3%).
« La machine à créer l’emploi en France reste en panne ». Telle est la conclusion tirée par l’Union Professionnelle Artisanale (UPA) après la publication le 28 juillet de son enquête sur la conjoncture et l’emploi dans l’artisanat et le commerce de proximité au premier semestre 2014. Réalisée avec I+C auprès d’un panel représentatif de 4 400 entreprises (dont 1300 entreprises artisanales du bâtiment et 400 de travaux publics), les résultats de cette étude ne révèlent pas d’amélioration, ni sur le plan de la conjoncture ni sur le front de l’emploi. Les entreprises de proximité qui ont créé plus de 100.000 entreprises et 600.000 emplois supplémentaires au cours des 10 années qui ont précédé la crise de 2008, ont accusé une baisse de 1,5% de leur chiffre d’affaires au deuxième trimestre. Seules 19% de ces entreprises ont embauché sur l’ensemble du premier semestre, en stagnation par rapport à 2013.
« Ces chiffres nous rappellent que le pacte de responsabilité n’a encore aucune réalité dans les entreprises et que l’accélération du calendrier de baisse du coût du travail réclamée par l’UPA était totalement justifiée », observe l’organisation professionnelle.
L’enquête UPA/I+C montre notamment que les entreprises du bâtiment reculent de 1%, tandis que le secteur des travaux publics voit son chiffre d’affaires baisser de 3%.
Près d’un tiers (30%) des chefs d’entreprise de l’artisanat et du commerce de proximité prévoient encore une baisse de chiffre d’affaires au cours du 3ème trimestre, tandis que 18% d’entre eux anticipent au contraire une activité plus soutenue, à commencer par les hôteliers-restaurateurs qui traditionnellement fondent des espoirs sur la période estivale. L’enquête révèle enfin que près d’un quart (24%) des entreprises de proximité (qui emploient au moins un salarié) ont recours au temps partiel. La moitié de ces contrats à temps partiel sont d’une durée inférieure au nouveau plafond de 24 heures hebdomadaires fixé par la loi.
C’est pourquoi l’UPA demande que le nouveau dispositif légal sur le temps partiel soit assoupli, « de façon à ce que l’intérêt commun de l’employeur et du salarié puisse être privilégié. Une mesure que le Premier ministre s’est engagé à prendre ».
L’activité et l’emploi des entreprises artisanales ne s’améliorent pas
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