Franklin Azzi donne une nouvelle vie aux halles Alstom de Nantes
Sous cette ancienne cathédrale industrielle située en plein cœur de l’île de Nantes, l’architecte viendra glisser la nouvelle école des Beaux-Arts, principal équipement d’un programme qui comprendra aussi un pôle universitaire, une offre immobilière dédiée aux entreprises créatives, un restaurant et le centre névralgique du quartier de la création.
Jean-Philippe Defawe (Bureau de Nantes du Moniteur)
\ 18h00
Jean-Philippe Defawe (Bureau de Nantes du Moniteur)
C’est l’un des projets structurants de l’île de Nantes et de la métropole. Après un démarrage difficile, le vaste chantier de transformation des halles Alstom a été officiellement lancé, jeudi 27 septembre, par Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole.
Pour les Nantais, les halles Alstom font partie intégrante du patrimoine de la ville. Elles ont été construites en 1854 et ont hissé la cité aux premiers rangs de la construction navale. Mais, en 1987, la fermeture des chantiers de l’Atlantique tournera définitivement la page de l’histoire industrielle de la ville… pour en écrire une autre autour des industries créatives.
Urbanisme de transformation
Rachetées par la ville en 2001, elles hébergeront une cinquantaine d’entreprises, de la start-up à l’atelier d’artiste. «Nous sommes sur un urbanisme de la transformation » explique Jean-Luc Charles, directeur de la Samoa, en charge de l’aménagement de l’île de Nantes. « L’idée était de profiter de la période de transition préalable à la définition des projets futurs pour proposer des sites de façon temporaire à des entreprises créatives », ajoute-t-il.
En juin 2010, le projet de réhabilitation des halles se précise avec les résultats d’un concours international d’architecture qui retient quatre équipes : Franklin Azzi, Duncan Lewis (avec Poitevin et Reynaud), Julien de Smedt (avec EW6, MXC et Pierrick Sorin), Lhoas et Lhoas (avec PO architectes, MSA et Fichtre). En novembre, les équipes de Franklin Azzi et de Duncan Lewis sont désignées colauréates ! S’ouvre alors une procédure de négociation et, début 2011, Jean-Marc Ayrault, alors maire de Nantes, retient définitivement le projet de Franklin Azzi (voir notre portfolio).
Le projet retenu, les halles se vident pour laisser place au chantier de réhabilitation. Les entreprises créatives migreront alors vers d’autres sites réhabilités comme un ancien karting ou les entrepôts Larrivère sur la pointe de l’île qui accueillent le Solilab, lieu dédié à l’économie sociale et solidaire (voir notre portfolio).
Le chantier ne pourra malheureusement pas démarrer tout de suite en raison d’une série de difficultés. D’abord, la nouvelle carte sismique de mai 2011, qui place Nantes en zone 3 (modérée), impliquera des études (et donc des délais et des coûts) complémentaires. Autre souci : les sols, qui devaient être conservés à l’origine, nécessiteront en grande partie un nouveau socle en béton. Enfin, le projet passera par la case juridique en raison d’un litige sur le principal lot (gros œuvre et charpente) d’un montant de 11 millions d’euros.
Un programme complexe
Résultat, la date de 2014 qui devait correspondre aux premières livraisons sera finalement celle du démarrage officiel du projet. Quant à l’enveloppe budgétaire, elle passera de 22,5 millions à près de 50 millions d’euros. Un écart qui peut paraître considérable, mais qui s’explique aussi par la programmation qui s’est considérablement enrichie. Car le projet des halles, c’est l’école des Beaux-Arts et ses 500 étudiants dans les halles 4 et 5, mais aussi un pôle universitaire dédié aux cultures numériques (halle 6 ouest), une offre immobilière dédiée aux entreprises créatives et une cantine numérique (halle 6 est), un pôle d’animation économique et de médiation piloté par le cluster Quartier de la création (halles 1 et 2) et un espace de restauration et de pédagogie autour de la gastronomie locale (halles 1 et 2 bis).
Franklin Azzi donne une nouvelle vie aux halles Alstom de Nantes
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