La Seine-Saint-Denis ouvre douze nouveaux collèges construits en PPP
Rentrée exceptionnelle pour le conseil général de la Seine-Saint-Denis qui ouvre douze nouveaux collèges. Réalisés en contrat de partenariat par Eiffage et le groupe Fayat, ils représentent un investissement de 340 millions d’euros HT. L'établissement de Clichy-sous-Bois sera inauguré le 2 septembre par le chef de l'Etat.
Nathalie Moutarde (bureau du Moniteur Ile-de-France)
\ 17h22
Nathalie Moutarde (bureau du Moniteur Ile-de-France)
C’est une première en France ! Pour cette nouvelle rentrée scolaire, le conseil général de la Seine-Saint-Denis, présidé par le socialiste Stéphane Troussel, met en service douze collèges flambant neuf (cinq constructions neuves, sept reconstructions), entièrement numériques, réalisés en contrat de partenariat. Ils constituent le volet central d’un plan exceptionnel d’investissement (PEI) voté en octobre 2010 et portant sur la construction ou reconstruction de 20 collèges au total (dont huit réalisés en loi MOP) pour un montant total de 703 millions d’euros.
« Le PEI permet à la fois de faire face à la pression démographique et de rattraper le retard sur la qualité du parc existant: certains de nos collèges étaient indignes de l’école de la République, et nous devions les reconstruire », déclare Stéphane Troussel.
Trois lots de quatre collèges chacun
Trois lots de quatre collèges chacun
Les douze établissements construits en PPP correspondent aux opérations les plus urgentes et à celles pour lesquelles le foncier était disponible. Ils ont été répartis en trois lots de quatre collèges, d’un peu plus de 110 millions d’euros HT de coût de construction chacun. En mars 2012, deux lots ont été attribués à Eiffage et un au groupe Fayat à travers ses différentes filiales : Nord France Constructions, Urbaine de Travaux et Fayat Bâtiment Ile-de-France. Les contrats de partenariat -englobent la conception, la construction, le financement partiel, le gros -entretien-renouvellement (GER) et la maintenance des bâtiments, à l’exception du niveau 1 (l’entretien courant), qui sera assuré par les agents du département. Ils incluent aussi la fourniture du mobilier, le matériel informatique et le 1 % artistique.
Un architecte par collège
A la demande de l’ordre des architectes d’Ile-de-France, le conseil général a posé la règle d’un maître d’œuvre par collège. Autre exigence : 30 % du coût de construction devaient être sous-traités à des PME.
Quelque 263?PME ont ainsi travaillé comme sous-traitants sur les chantiers d’Eiffage, principalement sur les lots techniques et de finition. Par ailleurs, les ¬entreprises ont dû s’engager sur 155 000?heures d’insertion sociale, soit 7?à 8 % du nombre total d’heures travaillées. « Au final, le coût moyen de construction s’élève à 1 850?euros HT/m2 Shon », indique Robin Monnier, directeur de projet du PEI au conseil général. Du côté d’Eiffage comme de Fayat, on souligne que les délais contraints –environ dix-huit mois entre l’obtention des permis de construire et la livraison des ouvrages- ont constitué l’une des principales difficultés de ce programme.
40% du financement apporté par le conseil général
Le financement fait largement appel aux acteurs publics. Le département apporte 40 % du total à investir, soit 136?millions d’euros. Sur la part restant à financer par les opérateurs, 37,5 % proviennent de prêts de la Caisse des dépôts à travers la direction des fonds d’épargne (soit 22,5 % du total). Au final, les loyers à acquitter par la collectivité s’établissent à 22?millions d’euros HT par an pendant vingt?ans, à compter de la livraison.
Un autre plan en préparation
Alors qu’il lui reste encore cinq collèges en loi MOP à livrer pour boucler le PEI d’octobre 2010, le conseil général prépare déjà un second plan, baptisé « Collèges 2020 ». Présenté en novembre prochain, il devrait porter sur 7 constructions neuves et 90 rénovations lourdes.
Nouvelle architecture éducativeLes douze collèges livrés pour cette nouvelle rentrée répondent à un programme-type établi fin 2010. L’ouverture du collège sur la ville constitue l’orientation emblématique de cette nouvelle « architecture éducative ». Chaque établissement intègre un « pôle collège ¬ouvert » avec salle de sport (400?m2), salle poly¬valente (150?m2), salle d’expositions (70?m2), jardin et mare pédagogiques ainsi qu’une maison des parents (entre 20?et 30?m2). ¬Réservés aux élèves sur le temps -scolaire, ces espaces seront mis à la disposition des habitants et des associations en dehors des heures de cours.
Autre priorité : le développement durable. Trois collèges sont ainsi à énergie zéro et sept utilisent un système de géothermie sur pieux. Les terrasses végétalisées sont systématisées et une place importante est accordée aux espaces verts.
Le conseil général a par ailleurs profité de ce PEI pour combler une partie du retard du territoire en matière d’équipements sportifs. Quatre collèges sont ainsi dotés d’un gymnase de 1 500 m2 et celui de Clichy-sous-Bois bénéficiera même d’une piscine (livraison en 2015).
Chaque collège a été conçu par un architecte différent. Ont ainsi travaillé avec Eiffage : Lelli Architectes (collège d’Aubervilliers), Barbara Dumont (collège d’Aulnay-sous-Bois), Archi 5Prod (collège de Clichy-sous-Bois), Marc Farcy (collège du Raincy), Atelier Malisan (collège de Bondy), agence Lehoux-Phily-Samaha (collège du Blanc-Mesnil), Platane et Ili? associés (collège intercommunal de Saint-Denis/Saint-Ouen), SCAU (collège international de Noisy-le-Grand)
De son côté Fayat avait choisi : Epicuria Architectes (collège des Pavillons-sous-Bois), MAP (collège de Montreuil), Brenac & Gonzalez (collège de Stains), SOA Architectes (collège de Villepinte).
Top 1000 des entreprises du BTP
AbonnésRetrouvez le classement annuel des 1 000 plus grandes entreprises de BTP et construction en France
Je découvre le classementLa Seine-Saint-Denis ouvre douze nouveaux collèges construits en PPP
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir