Le technopôle Domolandes veut créer un écosystème du numérique dans le Sud-Ouest
A Saint-Géours-de-Maremne, dans les Landes, les acteurs de la construction ont accès à un espace construction virtuelle équipé des derniers outils numériques pour les aider à mieux concevoir, modéliser et visualiser leurs projets de construction. Abrité au sein du technopôle Domolandes, la plate-forme sera opérationnelle en janvier 2015.
Christiane Wanaverbecq (Bureau Sud-Ouest du Moniteur)
\ 16h59
Christiane Wanaverbecq (Bureau Sud-Ouest du Moniteur)
Au technopôle Domolandes, installé à Saint-Geours-de-Maremne, dans les Landes, les professionnels du bâtiment auront accès en 2015 à un espace construction virtuelle piloté par deux ingénieurs, spécialistes du BIM. La plate-forme mutualisée est le fruit de deux ans et demi de R&D et de benchmarking réalisés par les équipes du technopôle spécialisé dans l’éco-construction.
À la fois vitrine technologique et outil opérationnel, l’espace de 150 m2 est équipé d’un vidéo-projecteur haute définition permettant la projection 3D active, d’un écran en rétroprojection de 4 m x 2,50 m, d’une station de travail avec processeur et carte graphique, d’un émetteur et de lunettes 3D active, d’un système de tracking équipé de six caméras, ainsi que d’un écran tactile LED de 65 pouces et de logiciels BIM (Unity 3D Pro, MiddleVR, Autodesk Infrastructure design Suite, etc.).
Ne pas rater le coche du numérique
Roméo Sanches, responsable technologie et innovation à Domolandes, et Matthieu Defenin, chargé de projet numérique BTP, se mettront à disposition des artisans, PME, architectes et autres acteurs de la construction pour les accompagner dans l’utilisation de ces outils numériques. «Face à des délais de plus en plus courts, des projets de plus en plus complexes et des budgets réduits, la maîtrise du numérique appliqué à la construction est une condition de succès pour l’avenir. Nous sommes là pour aider, notamment les PME et TPE, à ne pas rater le coche du numérique», déclare Roméo Sanches.
La plate-forme est complémentaire de l’équipement dont dispose le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) sur le site de Sophia Antipolis à Nice (Alpes-Maritimes). D’ailleurs, Domolandes a signé une convention de partenariat avec le CSTB pour développer ensemble des projets de R&D, des actions de formation et des nouveaux services aux entreprises. A terme, les deux partenaires aimeraient créer un observatoire de la construction virtuelle. «L’idée est d’exploiter au mieux et de façon coordonnée les deux outils. L’autre axe du partenariat porte sur la mise en place de formations communes en expérimentant, par exemple, des séances collaboratives en temps réel dans les deux espaces immersifs» précise Roméo Sanchez. En attendant, en 2015, est programmée une session de 30 heures de formation initiale sur le BIM à l’attention des étudiants de l’école d’ingénieurs de l’ISA-BTP d’Anglet (Pyrénées-Atlantiques).
Laboratoire d’usage et d’expérimentation
Espace créé, par exemple, pour permettre à un maître d’ouvrage d’imaginer dans son environnement le projet conçu par un architecte ou bien de simuler un chantier, la plate-forme virtuelle de Domolandes a aussi été conçue pour être un laboratoire d’usage et d’expérimentation aboutissant à des nouveaux outils numériques. «Nous voulons impulser dans les Landes la création d’un écosystème BIM qui va du créateur de logiciels au graphiste en passant par l’architecte, le bureau d’études et la TPE», insiste Roméo Sanches.
Domolandes a déjà conçu une maquette numérique 3D du projet du pôle d’arts plastiques de Labenne, dans les Landes (conception: Christophe Blamm). Son objectif est d’en réaliser d’autres qui pourraient servir de démonstrateur. A partir de 2016, l’ensemble des prestations de l’espace construction virtuelle seront payantes.
Pour en savoir plus, consultez le site de Domolandes en cliquant sur ce lien.
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