Cessions de PME : le droit d’information préalable des salariés bientôt applicable

Le projet de loi « économie sociale et solidaire », qui instaure un nouveau droit d’information préalable des salariés en cas de transmission d’une entreprise de moins de 250 salariés, a fait l’objet d’un vote définitif du Parlement le 21 juillet.

Partager

Eviter le phénomène des entreprises saines qui, chaque année, disparaissent faute de repreneurs, détruisant ainsi des emplois. C’est l’une des ambitions du projet de loi pour l'économie sociale et solidaire (ESS), définitivement adopté par l’Assemblée nationale le 21 juillet. Les salariés de PME devront ainsi être avertis de l'intention de l’employeur de céder son affaire avant la notification du projet de cession, afin de leur permettre de présenter un projet de reprise.

Les transmissions d’entreprises concernées

Le texte couvre les cessions de plus de 50% des parts sociales d’une société à responsabilité limitée (SARL) ou des actions ou valeurs mobilières donnant accès à la majorité du capital d'une société par actions.

Sont en revanche exclus du dispositif les cas de succession ou de cession de l'entreprise au conjoint, aux enfants ou aux parents du chef d'entreprise, mais aussi de redressement, de liquidation judiciaire et de sauvegarde.

Informer deux mois avant la revente

Les salariés d’entreprises de moins de 50 salariés devront être avisés de la volonté de vendre de leur employeur au plus tard deux mois avant la cession. Ils devront être expressément informés de la possibilité de présenter au cédant une offre de rachat. Mais la cession pourra intervenir avant l'expiration de ce délai, si chaque salarié signifie son intention de ne pas présenter d'offre.

Dans les structures de 50 à 299 salariés, le chef d’entreprise annoncera son projet aux travailleurs au plus tard lors de l’information et de la consultation du comité d’entreprise.

Les salariés pourront être instruits du projet de revente par tout moyen, précisé par décret, « de nature à rendre certaine la date de sa réception ». Si la transmission intervient deux ans après l’expiration du délai de deux mois, l’employeur devra par ailleurs réitérer la procédure d’information des travailleurs.

Sanctions encourues

Les salariés devront, de leur côté, respecter une obligation de discrétion sur les informations ainsi délivrées, «sauf à l'égard des personnes dont le concours est nécessaire pour leur permettre de présenter au cédant une offre de rachat ».

Si l’employeur ne joue pas le jeu, les salariés pourront demander l’annulation du rachat dans les deux mois de la publication de la cession de la participation, ou de la date à laquelle ils l’auront tous apprise. Les intéressés pourront en outre demander l’assistance d’un représentant de la chambre régionale de métiers et de l'artisanat territorialement compétente, et à toute personne qu’ils auront désignée, dans des conditions à préciser par décret.

Indépendamment de tout projet de cession, les salariés de PME devront être informés, tous les trois ans au minimum, sur les possibilités de reprise d’une société : conditions juridiques, avantages, difficultés, et dispositifs d’aide. Un décret précisera le contenu de ces informations en fonction des effectifs de la structure concernée.

Prochaine étape : la publication du texte au Journal officiel, sous réserve d’une saisine du Conseil constitutionnel.

Mon actualité personnalisable

Suivez vos informations clés avec votre newsletter et votre fil d'actualité personnalisable.
Choisissez vos thèmes favoris parmi ceux de cet article :

Tous les thèmes de cet article sont déjà sélectionnés.

  • Vos thèmes favoris ont bien été mis à jour.

Sujets associés

NEWSLETTER L'édition du soir

Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.

Votre demande d’inscription a bien été prise en compte.

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes...

Votre email est traité par notre titre de presse qui selon le titre appartient, à une des sociétés suivantes du : Groupe Moniteur Nanterre B 403 080 823, IPD Nanterre 490 727 633, Groupe Industrie Service Info (GISI) Nanterre 442 233 417. Cette société ou toutes sociétés du Groupe Infopro Digital pourront l'utiliser afin de vous proposer pour leur compte ou celui de leurs clients, des produits et/ou services utiles à vos activités professionnelles. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

LES ÉVÉNEMENTS LE MONITEUR

Tous les événements

Les formations LE MONITEUR

Toutes les formations

LES EDITIONS LE MONITEUR

Tous les livres Tous les magazines

Les services de LE MONITEUR

La solution en ligne pour bien construire !

KHEOX

Le service d'information réglementaire et technique en ligne par Afnor et Le Moniteur

JE M'ABONNE EN LIGNE

+ 2 500 textes officiels

Tout voir
Proposé par

Trouvez des fournisseurs du BTP !

Table de préparation de commande

NORMEQUIP

+ 240.000 produits

Tout voir
Proposé par

ARTICLES LES PLUS LUS

Ajouter Le Moniteur à l'écran d'accueil