A Aix-Marseille, le marché des bureaux retrouve des couleurs
Les transactions dans la métropole ont atteint près de 155 000 m2 l’an passé, en hausse de 23%. Le territoire se hisse au troisième rang du marché des bureaux en région.
Rémy Mario (Bureau de Marseille du Moniteur)
En 2015, les transactions sur le marché des bureaux de la métropole Aix-Marseille Provence ont progressé de 23% pour atteindre près de 155 000 m2, selon les données annuelles recueillies par BNP Paribas Real Estate. «Une très belle performance, l’une des meilleures des onze dernières années, qui confirme la progression du marché tertiaire depuis trois ans dans la métropole. Aix-Marseille se place désormais au troisième rang des marchés régionaux, derrière Lyon et Lille» se félicite Pascal Schori, directeur régional Sud-Est de BNP Paribas Real Estate. Dans un contexte économique plutôt morose, ce résultat met du baume au cœur aux opérateurs d’autant que le niveau de la demande reste dynamique dans la métropole (120 000 m2 en 2015) et laisse entrevoir de nouvelles bonnes performances pour les transactions en 2016…
Fait marquant du marché d’Aix-Marseille l’an passé: c’est Aix-en-Provence qui a le plus fortement progressé avec plus de 70 000 m2 écoulés; une hausse de 121% par rapport à 2014, loin devant celle de la ville-centre Marseille dont le marché, lui, est en retrait (-18%, 73 000 m2).
L’offre se réduit dans le neuf
«Aix avait beaucoup reculé en 2014 et une transaction majeure, 10 000 m2 pris en location par ERDF aux Milles, explique ce dynamisme. Marseille avait par contre bénéficié, avec la tour La Marseillaise, d’une très grosse transaction en 2014. Mais Euroméditerranée reste le cœur du marché de la Métropole» précise Pascal Schori. En termes de valeur moyenne, elles s’établissent à 189 euros HT/m2/an dans le neuf à Marseille (270 euros HT/m2/an pour les valeurs «top») et à 145 euros HT/m2/an à Aix-en-Provence.
Conséquence de ce dynamisme, le stock des bureaux diminue sensiblement dans la métropole (-11%, 258 000 m2) et inverse le mouvement de progression régulière observé depuis 2012. Dans le neuf, l’offre se réduit même fortement et tombe à 50 000 m2, le plus bas niveau observé depuis 2008. C’est à Aix que l’offre de bureaux neufs se contracte le plus avec moins de 10 000 m2 disponibles. Pour les analystes de BNP Paribas Real Estate, la période est propice à l’enclenchement de nouveaux projets dont le BTP devrait tirer profit. «Nous lançons un appel aux promoteurs et aux investisseurs pour engager de nouvelles opérations, même en «blanc» car la demande est là. En revanche, les surfaces tertiaires doivent être très modulables car l’essentiel de la demande porte se situe le créneau moins de 500 m2» analyse Pascal Schori.
De nombreux projets à l’étude
En termes d’opérations à l’étude, la pénurie est loin de régner dans la métropole. Outre Euromed Center (48 000 m2), La Marseillaise (35 000 m2) et Smartseille (27 500 m2), les projets phare d’Euroméditerranée, de nombreuses réalisations sont projetées à Marseille: 21 000 m2 par ANF sur le site de l’ancien hôpital Desbief (permis obtenu), 11 000 m2 par Cogedim à Renault Michelet (permis obtenu, livraison prévisionnelle en 2019), 14 000 m2 par BNP Paribas dans le 2e arrondissement (projet Corail-Station 7) et 8 500 m2 sur l’îlot 3 nord d’Euromed 1 (permis obtenu), 7 400 m2 par Vinci dans le 3e arrondissement (Eko Active, permis obtenu), etc. Sur Aix-en-Provence, les projets les plus importants sont portés par le promoteur Figuiere -Les Carrés de l’Enfant, 6 600 m2, un chantier en cours- et par Ortech (programme Olympe et Laurechidée, 5000 m2, permis non déposé). A Vitrolles, face à l’aéroport, une première phase du projet Cap Horizon se dessine avec le choix récents par le Pays d’Aix et l‘Etablissement public foncier PACA d’opérateurs sur trois lots de la zone de la Couperigne (20 000 m2 de projets mixtes, tertiaire et industrie).
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