Artistes et architectes réenchantent la ville de Nantes
Depuis quatre ans, à travers «Le Voyage à Nantes», la ville se découvre au gré d’un parcours culturel d’une quarantaine d’étapes dans lequel se rencontrent art, paysage, patrimoine et architecture contemporaine.
Jean-Philippe Defawe (bureau du Moniteur de Nantes)
\ 13h14
Jean-Philippe Defawe (bureau du Moniteur de Nantes)
«C’est une mise en scène de la ville. Quand on n’a pas un patrimoine d’exception, il faut être créatif» résume Jean Blaise, le fondateur de l’événement qui dirige la structure rassemblant les services culturels et touristiques de la métropole nantaise. Suivant une ligne verte peinte sur le trottoir, les visiteurs n’ont plus qu’à se laisser guider pour découvrir la ville. Si l’on peut regretter que les principales réalisations architecturales (et leurs auteurs) ne soient pas toujours citées dans les brochures, chaque année, des architectes sont invités à intervenir dans l’espace public, au même titre que les artistes.
Playgrounds
Ainsi, après le succès de «Balapapa» l’année dernière (une piscine à balles revisitée), les jeunes architectes de Détroit se sont associés à l’artiste Bruno Peinado pour proposer un playground d’inspiration lunaire. Sous l’emblématique grue Titan du parc des Chantiers, sur laquelle est suspendu un globe terrestre éclairé de l’intérieur, une sphère molle de 14 mètres de diamètre s’étale au sol, percée de cratères-trampolines. «Faire marcher les Nantais sur la Lune, c’est aussi pour nous l’occasion d’explorer d’autres territoires» explique l’architecte Pierre-Yves Arcile.
Même les grosses agences se prêtent le jeu. Dans le quartier rénové du carré Feydeau se tiennent des parties de foot endiablées sur un étrange terrain en forme de croissant dessiné par l’agence Barré-Lambot, associée au paysagiste Guillaume Sevin. Grâce à une anamorphose créée par un totem-miroir, les spectateurs installés sur des marches devenues gradin peuvent retrouver un terrain d’apparence classique... mais cette fois ce sont les joueurs et le ballon qui sont déformés.
Autre intervention d’architectes, autre succès: l’étonnant «Skate ô drome», un mélange de skate-park et de vélodrome, construit par le collectif Fichtre sur le toit de l’école d’architecture. En revanche, le jeune artiste Aymeric Caulay qui s’est inspiré du BTP pour créer, un tractopelle en briquette d’argile sur le très chic Cours Cambronne n’a pas convaincu. Force est de reconnaître que cette installation, heureusement provisoire, peut rivaliser avec les pires œuvres de rond-point d’entrée de ville.
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