Concours : les architectes bouillonnent
La réforme des marchés publics en cours pourrait aboutir à la suppression du caractère obligatoire du concours comme mode de dévolution de la commande publique. Les architectes craignent pour la survivance de la qualité architecturale à la française. Et réfléchissent à des actions.
Bénédicte Rallu
Le concours obligatoire comme mode de dévolution de la commande publique en procédure formalisée est en péril, selon les architectes. La transposition des directives marchés publics à travers le projet d’ordonnance actuellement en cours ne fait aucunement mention de cette procédure. Les architectes craignent le pire. « Supprimer le caractère obligatoire du concours serait remettre en cause la qualité architecturale, l’intérêt général », clament-ils.
Si les organes représentatifs de la profession (Ordre des architectes, Unsfa…) multiplient les contacts avec le gouvernement et le plus haut sommet de l’Etat, les architectes ont le sentiment que leurs inquiétudes ne sont pas entendues. Une table ronde organisée au siège de la Société française des architectes, mercredi 20 mai, s’est fait écho de ce malaise.
Le temps presse
Conclusion de la soirée : les architectes doivent se mobiliser et mener des actions pour se faire entendre. Des courriers adressés sous forme de pétition, avec pourquoi pas l’appui des élus locaux, une manifestation au moment de la restitution de la Stratégie nationale pour l’architecture prévue en juin ont été parmi les pistes évoquées. Car le temps presse. L'ordonnance transposant les directives marchés publics dans son volet législatif interviendra cet été, les décrets d’application avant la fin de l’année.
Actualisation : le Cnoa a publié ce 29 mai un communiqué qui se veut rassurant et apaisant, même s'il incite à la vigilance...
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