Contre toute attente, le PTZ dans l'ancien a trouvé son public
Le prêt à taux zéro dans l'ancien a trouvé son public dans les zones détendues où les prix de l'immobilier restent bas selon la Fnaim. Dans ces territoires, cette nouvelle mouture du PTZ permettrait à des primo-accédants de devenir propriétaires en réalisant des travaux d'amélioration du logement, comme la remise aux normes du réseaux électriques, la création de pièces supplémentaires, etc.
Barbara Kiraly
Alors que certains professionnels de l’immobilier le condamnaient avant même de lui avoir laissé le temps de faire ses preuves, le prêt à taux zéro (PTZ) dans l’ancien aurait trouvé son public selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). « Nous constatons une forte appétence de la part des primo-accédants pour le prêt à taux zéro dans l’ancien du fait de la baisse des taux et des prix bas, indique Jean-François Buet, président de la fédération sans toutefois donner des éléments chiffrés. C’est un levier important permettant de réaménager les territoires semi-ruraux. »
Pour rappel, le prêt à taux zéro dans l’ancien est accordé aux primo-accédants sous condition de travaux d’amélioration (création de surfaces habitables nouvelles, modernisation du logement, assainissement, etc.) Le prix des opérations à mener sur le bien doivent atteindre au moins 25% du coût total de l’acquisition.
Pas de PTZ dans l'ancien quand les prix sont élevés
Selon un rapide calcul de la Fnaim, pour bénéficier d’un PTZ dans l’ancien à Mulhouse (68), il faut dépenser 25 000 euros en moyenne (pour l’achat d’un appartement de 80 m² à 75 000 euros). La facture grimpe à 60 000 euros à Marseille (pour un 80m² acquis à 180 000 euros) et explose littéralement à Paris : 200 000 euros de travaux sont nécessaires pour bénéficier d’un PTZ dans l’ancien (80 m² acquis pour 600 000 euros).
Résultat : « Dans les zones tendues, ce PTZ ne séduit pas car les prix de l’immobilier sont trop élevés. En revanche, il trouve preneur dans les territoires où les prix sont plus bas, comme au Havre (1 927 euros du m² en moyenne selon la Fnaim en juin 2016, ndlr), en grande banlieues ou dans les petites communes », détaille Cécile Roquelaure, directrice des études et de la communication d’Empruntis dont 8,29% des clients ont bénéficié d’un PTZ dans l’ancien au 2e trimestre 2016. Et de poursuivre : « Au Havre, nos commerciaux indiquent que les acheteurs réalisent des travaux de grande ampleur, comme des opérations d'aggrandissement, une remise aux normes du réseau électrique ou de la plomberie, la rénovation complète de la cuisine ou de la salle de bain, etc. Dans les zones plus détendues, les acheteurs se concentrent plutôt sur l'électricité, le changement de fenêtres, etc. »
Pour rappel, le gouvernement prévoyait fin 2015 de distribuer 10 000 PTZ dans l'ancien sous condition de travaux durant l'année 2016.
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