Crestron affirme ses prétentions sur la maison connectée
Le groupe Crestron a inauguré une nouvelle salle d'exposition le 30 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine). Cet espace fait la part belle à Pyng, le système de domotique d'entrée gamme de la société américaine.
Mathieu Dejeu
Si l’émergence des objets connectés semble annoncer l’avènement d’une domotique populaire, toutes les entreprises du secteur sont en proie à des problèmes de réputation. On voit ainsi Nest tenter de convaincre les professionnels d’installer ses produits, ou Delta Dore essayer d’acquérir une renommée auprès des particuliers. Le groupe américain Crestron, spécialiste de l’automatisme haut de gamme pour le bâtiment, doit persuader de potentiels clients que la qualité de son catalogue vaut bien une petite rallonge de budget. Pour ce faire, la branche française de la société a inauguré officiellement le 30 juin une nouvelle salle d’exposition au sein de son siège, à Nanterre (Hauts-de-Seine).
Parmi les équipements destinés aux bureaux et aux installations audiovisuelles, le logement occupe un mur entier. Le constructeur a choisi de mettre en avant sa marque Pyng. Lancé en novembre 2014 aux Etats-Unis, ce système de domotique visait à offrir une alternative moins chère à la gamme traditionnelle de Crestron. « Jusqu’à maintenant, nos produits se sont surtout développés dans le résidentiel de luxe. Nous avons donc la volonté de descendre légèrement en gamme pour gagner en popularité », explique Christophe Malsot, directeur des régions Europe du Sud-Ouest et Afrique du Nord du groupe.
Simple à programmer, mais toujours propriétaire
L’architecture de Pyng repose sur une application mobile à partir de laquelle l’occupant peut contrôler la température, les volets, les systèmes de sécurité, l’éclairage et son installation audio. Ses consignes aboutissent par internet à un automate central. Ce boitier électronique adresse ses ordres aux objets par le biais d’un protocole radio propriétaire, baptisé infiNET EX. Seuls les appareils compatibles avec ce langage peuvent intégrer le réseau domotique. « Ouvrir Pyng à d’autres protocoles compliquerait la programmation de l’automate », précise Christophe Malsot.
En effet, par rapport aux produits historiques de Crestron, la configuration informatique de l’infrastructure se révèle plus aisée. Elle ne requiert ni lignes de code, ni même un ordinateur. L’intégrateur peut avec une simple application mobile Creston Pyng répertorier les pièces du logement, relier les équipements à l’automate, et paramétrer des scénarii. Le gain de temps pourrait entrainer une baisse du coût pour le client. La facture n’en demeura pas moins élevée : « Le prix du boitier s’élève à 500 euros hors taxe. Pour une maison de 70 m², il faut compter environ 10 000 euros pour une installation complète, détaille le directeur. Cependant, nous offrons la possibilité de piloter l’ensemble des appareils de l’habitat, ce qui n’est pas le cas de tous nos concurrents. » Les indécis pourront maintenant se rendre à Nanterre pour jauger cette technologie.
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