Haulotte : une stagnation de bon augure
Alors que les ventes de nacelles élévatrices ont plongé de 20% en France, le fabricant national maintient son chiffre d’affaires au premier semestre.
Gilles Rambaud
Le trou d’air que connait actuellement le secteur du bâtiment et des travaux publics affecte les fournisseurs de matériels. Les loueurs français diminuent leurs investissements, notamment en ce qui concerne les achats de nacelles élévatrices qui ont baissé de 20% au premier semestre 2015. Pourtant Haulotte, le spécialiste national de ces matériels, affiche sur la période un chiffre d’affaires stable, à 207 millions d’euros (-0,1%) et confirme sa prévision d’une hausse de 5% pour l’année 2015. « La bonne performance des zones Asie (+17%) et Amérique du Nord (+8%) contrebalance une situation plus contrastée en Europe liée à l’attentisme des grands loueurs sur le semestre (-13%) et plus difficile en Amérique Latine (-34%) » explique le fabricant de nacelles.
Confiant en l’avenir
C’est donc grâce à l’export que Haulotte maintient son activité. Le Français est encore en phase de conquête aux Etats-Unis, premier marché mondial – et de loin – pour les nacelles élévatrices. Sa percée est favorisée par un taux de change favorable entre l’euro et le dollar. A moyen terme, Alexandre Saubot, directeur général de Haulotte, se montre confiant, comme il l’expliquait au Moniteur en avril dernier. « Les nacelles achetées lors du précédent boom, entre 2005 et 2007, vont avoir 10 ans. C’est un âge critique à partir duquel les machines réclament de plus en plus d’entretien. Or bon nombre d’enseigne de location n’ont pas en interne la structure capable d’assurer cet entretien poussé. Ces entreprises sont à l’heure d’un choix. Soit elles investissent dans une nouvelle organisation, soit elles renouvellent leur matériel ancien pour du récent. Dans les deux cas il leur faut investir ». Haulotte compte bien en profiter.
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