C’est fait. Après une courte période de restriction partielle amorcée au mois de juillet, les camions supérieurs à 3,5 t âgés de 14 ans ou plus n’ont plus le droit d’entrer dans Paris intra-muros. La capitale française entre ainsi dans le club des zones à basses émissions, des villes qui, à l’instar de Londres ou Berlin, adoptent une réglementation locale stricte en vue d’améliorer la qualité de l’air. Les véhicules visés, les vieux poids lourds et les autobus obsolètes, ne sont cependant pas nombreux car il n’est pas rentable pour un professionnel d’exploiter un matériel trop usé. Le parc français actuel est estimé à 547 000 véhicules de plus de 5t, ce qui correspond peu ou prou au cumul des ventes des dix dernières années. Rares sont les poids lourds plus âgés.

Epaves sur roues

Les épaves sur roues, en revanche, sont beaucoup plus nombreuses dans la catégorie des voitures particulières et celle des fourgonnettes. Mais ni l’une ni l’autre ne sont concernées par cette interdiction. Pour elles, la Mairie de Paris met en place des mesure d’incitation à l’achat d’un véhicule propre, roulant soit à l’électrique, soit au gaz naturel, assortie d’une subvention directe allant de 3 000 à 9 000 euros. Cela sera-t-il suffisant pour éviter que Paris ne soit de nouveau frappé par des pics de pollution aux particules fines ? Probablement pas, d’où les prochaines étapes qui viseront les véhicules mis en service avant 2006 puis ceux mis en service avant 2009. L’objectif affiché est que tous les camions entrant dans Paris soient équipés d’un filtre à particules, un accessoire devenu obligatoire sur les moteurs Diesel et qui s’avère très efficace contre les émissions de particules fines, responsables d’une partie de la pollution de l’air.

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