Le prolongement de la ligne 4 du métro parisien fait escale à Bagneux
Depuis 2015, le chantier de prolongement de la ligne 4 du métro, au sud de Paris, est entré dans sa deuxième phase. A la manœuvre, sur les lots 2 et 3 du projet, le groupement Alliance – composé des entreprises Demathieu Bard, NGE et Pizzarotti –, qui réalise environ 1 000 m de linéaire enterré et une station souterraine.
Anthony Laurent
Le projet de prolongement de la ligne 4 du métro parisien, au sud de la capitale, est une longue histoire – démarrée en 2001 –, qui se concrétise aujourd’hui. Après la réalisation de la première phase, entre les stations Porte d’Orléans et Mairie de Montrouge, mise en service en mars 2013, le chantier est aujourd’hui entré dans sa deuxième phase. Sur les lots 2 et 3 du projet, ce sont environ 1 000 m de linéaire enterrés et une station souterraine, à Bagneux (Hauts-de-Seine), qui sont réalisés, depuis 2015, par le groupement Alliance, composé des entreprises Demathieu Bard (mandataire), NGE et Pizzarotti.
Mené sous la maîtrise d’ouvrage de la RATP et la maîtrise d’œuvre de Systra, le chantier consiste, sur ces deux lots, à réaliser des tranchées couvertes de 667 mètres linéaires, une nouvelle gare souterraine – la future station « Bagneux » – d’une longueur de 307 m, à une quinzaine de mètres de profondeur, ainsi qu’un accès pompier et deux puits (l’un d’accès, l’autre pour la ventilation). « Pour ce faire, deux méthodes de réalisation sont mises en œuvre principalement sur ces chantiers : des parois moulées pour une grande partie des tunnels et la station, et des parois berlinoises [des pieux séparés de 1,5 m environ puis « joints » avec du béton projeté, NDLR] pour une petite partie des tunnels », décrit Mathieu Lasseret, directeur d’exploitation pour NGE Génie Civil. Au total, durant les 30 mois de travaux, 96 000 m3 de terres seront excavés, 30 000 m3 de béton seront coulés, 13 500 m3 de coulis seront injectés, 2 250 tonnes d’armatures seront mises en place et 26 000 m² de coffrage seront utilisés.
Si le contexte urbain n’est pas la principale difficulté rencontrée par les équipes sur place – ne se trouvent en surface que la voirie et des terrains de sports –, le sous-sol, quant à lui, a nécessité un traitement particulier. Comme l’explique Mathieu Lasseret : « Sur tout le linéaire, nous avons détecté des carrières souterraines que nous avons dû combler en deux temps. D’abord, en faisant des comblements gravitaires au coulis, depuis la surface et jusqu’à 20 m de profondeur – selon un maillage de 4 x 4 m –, puis en procédant à des injections sous pression pour claver l’ensemble au terrain naturel. Une fois comblées, les carrières servent de « substratum » aux parois moulées. »
Originalité du chantier : 2 500 prédalles de béton ondulées sur leur face inférieure seront à terme ancrées en sous-face de la dalle de couverture – le toit – de la future station « Bagneux ». Résultant d’un choix architectural, ces éléments fins de 10 m de long et de 2,5 m de large, pour un poids unitaire de 2 tonnes, sont fabriqués sur place – sur une aire de préfabrication dédiée –, positionnés à leur emplacement définitif à l’aide d’une grue et d’un palonnier, puis liaisonnés entre eux, avant d’être ancrés à la dalle de 1,4 m d’épaisseur.
Sur les lots 2 et 3 du prolongement de la ligne 4, le chantier devrait s’achever en 2017, avec une mise en service de la ligne à l’horizon de 2020.
Le prolongement de la ligne 4 du métro parisien fait escale à Bagneux
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