Le Sprir Rhône-Alpes tire la sonnette d’alarme sur l’état des routes
En réunissant une cinquantaine de maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre, le Syndicat professionnel régional de l’industrie routière de Rhône-Alpes (Sprir) a voulu les sensibiliser à la dégradation de leur patrimoine.
Emmanuelle N’Haux (Bureau de Lyon du Moniteur)
«En 2015, la France est passée du 4e au 7e rang mondial pour la qualité de son réseau routier, dans le classement du World Economic Forum. C’est le résultat direct de la baisse des investissements de collectivités ces dernières années», précise d’emblée Philippe Puthod, président du Syndicat professionnel régional de l’industrie routière de Rhône-Alpes qui réunissait à Lyon une cinquantaine de représentants de collectivités et de bureaux d’études.
Entre 2008 et 2014, les départements ont réduit leurs dépenses routières de 29 % et, sur la période 2012-2015, les dépenses globales consacrées à la route hors personnel ont baissé de 9 %, en Rhône-Alpes et en Auvergne comme au niveau national. Et le président du Sprir Rhône-Alpes de rappeler: «Nous avons perdu avec l’Auvergne 2 000 emplois sur les quatre dernières années».
Après le blocage des raffineries qui n’a pas arrangé les affaires des entreprises routières -la baisse de chiffre d’affaires imputée à la pénurie est de l’ordre de 20 %- la quarantaine d’entreprises de la région Auvergne Rhône-Alpes attend maintenant le démarrage de grands projets régionaux comme les chantiers de la route Centre Europe Atlantique, de la RN7 et de l’axe Paris-Roanne avec le contournement de Villeneuve-sur-Allier ou encore les projets de tram et bus en site propre du Genevois ou ceux portés par le Sytral à Lyon. Et invitent les collectivités à ne pas négliger les travaux d’entretien sur le réseau existant, rappelant «qu’un euro non investi aujourd’hui nécessitera 10 euros d’investissement dans 10 ans !».
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