Les fabricants français de matériels sauvés grâce à l’export
Les exportations ont représenté 69% des ventes d’engins de chantier « made in France » en 2014. Premier client : les Etats-Unis.
Gilles Rambaud
Qui a dit que l’industrie française ne s’exportait pas ? Pas les fabricants de matériels de chantier en tout cas. Réunis autour de leur syndicat, le Cisma, ceux-ci ont présentés leurs chiffres lors d’une conférence donnée à Paris le 16 avril 2015. Ils sont stables. En 2014 les engins de chantier « made in France » ont généré un chiffre d’affaires de 2,67 milliards d’euros, soit 1% de moins que l’année précédente.
En 2013 c’est le marché national qui avait stimulé les ventes. En 2014 c’est le contraire : les ventes en France ont baissé de 7,4% à 830 millions d’euros quand les exportations ont augmenté de 2,2% à 1,84 milliard. « La baisse de l’euro face au dollars nous aide à exporter mais cela a également un effet de renchérissement des composants que nous achetons à l’étranger et que nous montons dans nos machines » analyse Renaud Buronfosse, secrétaire général du CISMA.
L’effet bénéfique du taux de change coïncide avec une forte reprise aux Etats-Unis. Conséquence : les USA sont devenus le premier client export des fabricants français de matériels, devant l’Allemagne et l’Algérie. La Russie, hier si prometteuse, a plongé de 23% sous l’effet des mesures de rétorsion consécutives aux tensions géopolitiques.
Et pour 2015 ? C’est là encore l’export qui va sauver les fabricants français de matériels de chantier qui s’attendent cependant à une baisse globale de leur chiffre d’affaires de l’ordre de 5% pendant que la France, elle, plongera davantage. Les estimations du début d’année d’un marché national des engins de chantier de -10% à -15% s’orientent en effet vers la fourchette basse.
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