Les gares du futur métro, point d’ancrage du réaménagement urbain

L'agence Trévelo et Viger-Kohler Architectes (TVK) est revenue lors des 5 ^e Assises de la conférence territoriale de la vallée scientifique de la Bièvre (VSB) (1) sur le rôle tenu dans « la recomposition de la mosaïque urbaine » par six des seize gares du tronçon sud de la ligne rouge du réseau du Grand Paris Express, entre Pont-de-Sèvres et Noisy-Champs (maîtrise d’ouvrage : Société du Grand Paris SGP). L’enquête publique s’ouvrira fin 2012/début 2013.

Pour Sophie Bayce, architecte chez TVK, ces gares appuieront les dynamiques de développement urbain d’un territoire déjà fortement structuré par le RER B et les lignes 4, 7 et 13 du métro. Pour TVK, les projets urbains doivent refondre le maillage de surface pour garantir la multimodalité, repenser les interconnexions, recalibrer les infrastructures viaires (RD 920 et RN 7), concevoir de nouvelles accroches urbaines et reconquérir les grandes infrastructures et leurs délaissés (A 6, A 86, boulevard périphérique, RD 906).

Quatre typologies de gares

L’agence TVK identifie quatre typologies de gares au regard des « environnements contrastés », où s’implanteront ces points d’ancrage. La gare de centre-ville (Fort d’Issy-Vanves-Clamart/Arcueil-Cachan/Villejuif-Louis Aragon) doit activer un développement urbain qui densifie l’existant et installe des porosités par la création d’espaces publics et de voiries recalibrées. La gare proche de grands ensembles habités (Bagneux/Trois Communes) règle les questions d’exclusion par l’accessibilité et d’amélioration de la qualité de vie. La gare de grand ensemble « travaillé » (au cœur d’une zone de bureaux ou d’activités : Kremlin-Bicêtre/Villejuif IGR/Antony Pôle) doit être le moteur d’un développement économique diversifié. Enfin, reste la gare qui vient s’insérer dans un paysage métropolitain (Châtillon-Montrouge/Villejuif IGR). L’enjeu est, ici, de réussir la couture avec les espaces verts. « Que veut-on donner à voir ? », s’interroge Sophie Bayce, « comment améliorer les circulations douces et magnifier les vues sur le paysage depuis l’objet gare lui-même ? ». Les élus locaux sont, quant à eux, attentifs à l’impact de ces nouvelles centralités sur l’évolution des coûts du foncier et de l’immobilier, et sur l’éventuelle relocalisation d’activités.

(1) La VSB est le cadre d’échanges, de partenariats et de projets communs de dix-huit communes, structures intercommunales, conseils généraux, acteurs universitaires, centres de recherche et chambres consulaires des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne.